Évaluation de la qualité de multimédia

Un des premiers problèmes à considérer est l'évaluation automatique de la qualité des flux de multimédia transmis en temps réel sur le réseau. L'évaluation de la qualité de la parole dans des applications de la téléphonie sur IP, l'évaluation de la qualité de la vidéo dans des applications de téléconférence ou de diffusion de vidéo sont quelques exemples. C'est un problème puisque, comme nous le verrons en détail dans les sections 1.3.4 et 1.4.3, aucune solution proposée jusqu'alors n'est satisfaisante. Traditionnellement, la qualité est mesurée en fonction des algorithmes de codage, sans tenir compte de l'effet des paramètres du réseau. Il y a deux approches pour mesurer la qualité : par des méthodes objectives ou des méthodes subjectives. Les méthodes subjectives [72,70,59] mesurent la qualité globale perçue ; elles sont effectuées par des sujets humains. La mesure la plus généralement utilisée est la note moyenne d'opinion, ou Mean Openion Score (MOS), recommandée par l'union internationale de télécommunication (UIT) [70]. Un groupe de sujets regarde et/ou écoute les échantillons ou les séquences afin d'évaluer leur qualité selon une échelle de notes prédéfinies de la qualité. D'autre part, les méthodes objectives [154] mesurent habituellement la qualité en comparant les séquences ou les échantillons originaux et aux résultant du traitement par les codeurs. Quelques méthodes usuelles pour la vidéo sont le Mean Square Error (MSE) ou le Peak Signal to Noise Ratio (PSNR), qui mesurent la qualité en faisant une différence simple entre les images. Il y a d'autres mesures plus complexes comme Moving Picture Quality Metric (MPQM), et Normalized Video Fidelity Metric (NVFM) [153]. Quelques exemples pour l'évaluation objective de la qualité de la parole sont : le rapport signal à bruit (SNR), le Segmental SNR et le Perceptual Speech Quality Measures (PSQM) [38,59,105]. Il faut observer que pour vérifier l'exactitude de ces mesures (également appelées `` essais '' dans ce domaine de travail), elles doivent habituellement être corrélées avec des résultats obtenus en utilisant des évaluations subjectives de la qualité.